lundi 31 août 2015

Citation du jour #8

Entorse à la règle pour une fois, pas une citation d’un livre, mais une d’une grande dame, Coco Chanel.

La beauté commence au moment où vous décidez d’être vous-même.

samedi 29 août 2015

Instants de vie #2

Je vis à Bordeaux, et nous avons la chance d’avoir un sacré patrimoine. 

L’une de mes vues favorites est la place des Quinconces dont je vous présente la colonne du monument aux Girondins (victimes de la Terreur pendant la Révolution Francaise). 

J'ai eu de la chance d'avoir un ciel digne d'un film de science-fiction.


vendredi 28 août 2015

Ma Chronique: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee

Lire Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur c’est comme regarder Forrest Gump, au départ ça paye pas de mine mais plus on avance et plus on comprend de façon fugace qu’on en train de découvrir un monument qui va nous marquer à jamais.

*Contexte* Scout et Jem sont les enfants de Atticus Finch, l’avocat de la ville reculée de Maycomb et nous sommes en 1930. On suit leur rencontre avec le neveu de la voisine, Dill, un enfant à l’imagination débordante. Pendant les vacances d’été l’ennui pointe son nez et les enfants décident de percer le "mystère Boo Radley". Ce dernier est le fils des voisins des Finch et il vit en reclus depuis des années ce qui excite la curiosité débordante de ces enfants dont le plus grand n’a que 10 ans. On suit leur retour à l’école, et leur vie pendant 2 ans, puis un jour les gens deviennent de plus en plus irrespectueux envers les enfants Finch sans que ces derniers comprennent pourquoi jusqu’à ce qu’ils découvrent que Atticus va défendre un homme noir accusé d’avoir violé une blanche. Alabama, Etat du Sud ex-esclavagiste (officiellement du moins car les mentalités sont restées les mêmes), 1930, cette attitude passe mal.

Je l’avoue je n’aurais pas lu ce livre de moi-même, je suis plus littérature anglaise et la 4ème de couverture n’est pas emballante je trouve, mais une amie m’en a fait cadeau pour mon anniversaire en m’assurant qu’il s’agissait d’une œuvre magistrale et je l’en remercie. (Mushu <3)

Soyons honnête je n’ai pas accroché au début, déjà j’ai cru que Scout était un garçon jusqu’à que je repère un accord féminin ^^. Et puis ça parle de généraux sudistes et autres trucs très américains mais après on se prend au jeu « Boo Radley » et surtout on découvre Atticus qui est le genre de personnage qui te colle une grosse claque.
Et puis, subtilement on quitte le « simple » roman d’enfance, l’enquête sur Boo, le désamour de Scout pour l’école et le système plus que particulier d’enseignement de l’époque. On se rend compte que les gens changent, et comme Scout est notre narratrice on partage son incompréhension.
Et c’est là que l’on sent que le roman prend son sens, son tournant, Atticus est commis d’office pour défendre Tom Robinson, un noir accusé d’avoir violé la fille d’un homme alcoolique qui se sert des chèques de l’aide sociale pour boire et non pour nourrir sa marmaille plus que nombreuse. 

Atticus est le genre de personnage que l’on ne croise pas dans chaque livre, le genre qui te chamboule et te fait réfléchir sur la vie. Bien que commis d’office il se jette corps et âme dans la défense de Tom car il est l’un des rares de la ville à penser que les noirs ne sont pas inférieurs aux blancs, bien au contraire il estime même que l’on doit juger les gens à l’aune de leur attitude envers les noirs. Ces derniers malgré l’abolition de l’esclavage sont toujours dans une attitude de soumission/respect vis-à-vis des blancs et du coup Atticus estime que le blanc qui ment à un noir est un minable. Il élève ses enfants dans le respect d’eux-mêmes, des autres, il les ouvre au monde, les respectent, il fait ce qu’il peut pour en faire des gens honnêtes et droits.

Scout est un personnage attachant, parfois énervant mais toujours honnête et curieux. Finalement son regard de petite fille perdue face au monde des adultes est finalement très perçant et elle met en lumière l'énormité du monde quelle voit.

Je n’ai pas grand-chose à dire de plus, c’est le genre de livre que l’on doit lire et vivre, dont on peut difficilement parler car il est une expérience que l’on doit vivre seule. Une expérience qui nous fait réfléchir sur notre attitude face aux autres, en particulier ceux qui sont universellement dénigrés : « Est-ce que je fais ce qu’il faut, à mon niveau, pour combattre l’injustice ? Mon attitude est-elle juste, voire tout simplement suffisante ?».

Qui peut le dire sans demander un temps de réflexion? 

Ma chronique: Persuasion de Jane Austen

Chose promise ;)

Parlons donc de cette merveille qui est pour moi LE roman de Jane Austen a un tel point que je l’ai offert il y a quelques jours à une amie car je voulais en faire une janéite et je me suis dit qu’il était le meilleur livre pour le devenir.
Il commence pourtant mal, comme si Elizabeth avait repris sa parole à Darcy quoi et tel un film américain on se retrouve 8 ans plus tard. ^^ Pourtant Persuasion est bien plus que cela, bien que très court il brasse tout ce qui fait la réputation de Jane.

Je l’ai déjà dit dans la chronique filmique ou la citation du jour #7 mais je repose le contexte :Anne Elliott est la fille d’un baronnet qui vit tellement au-dessus de ses moyens qu’il est obligé de louer la demeure de sa famille. Le nouvel habitant est l’amiral Croft dont l’épouse est la sœur de Frederic Wentworth : ce dernier et Anne se sont rencontrés il y a 8 ans, passionnément épris ils se sont fiancés mais Anne a rompu leur fiançailles avant l'annonce officielle sur conseil de sa marraine car le jeune homme était un capitaine de marine novice, sans fortune et sans « connexion ».  Depuis Anne est en dépression, elle a donc perdu sa joie de vivre, sa « fraîcheur » ce qui l’a rend encore plus indésirable pour sa vaine famille, son père et sa sœur aînée Elizabeth, car en plus elle est responsable, intelligente et calme (que des défauts pour eux ^^).  A 27 ans elle est donc « une vieille fille » et sa famille ne l’estime pas, donc au lieu de l’emmener à Bath avec eux ils l’envoient jouer les garde malade chez la plus jeune des sœurs, Mary, qui est une incurable hypocondriaque mais la seule à être mariée et mère. Cette responsabilité va l’amener à recroiser Frederick car Mary habite près de la demeure ancestrale des Elliott, et à affronter la froideur et le ressentiment de son ancien amour qu’elle aime toujours profondément.

C’est mon favori car c’est finalement le plus « ouvert ». L’histoire qui a existé entre les deux protagonistes donne un ton différent à l’histoire et surtout à leur relation. Ils lisent l’un en l’autre (enfin surtout Anne puis Wentwoth quand il arrête de ruminer ^^). On a accès aux pensées de Anne de façon claire, on sait ce qu’elle ressent pour Frederick bien qu’elle le nie effrontément mais c’est tout l’art de Jane, Anne dit quelque chose en son for intérieur mais on comprend bien que c’est parfois tout l’inverse qui s'avère être vrai comme quand elle est persuadée que la première rencontre avec son ancien amour va permettre de nouvelle rencontres libérées d’une possible gêne sauf que l’on comprend bien que c’est du flanc et qu’elle est toute chamboulée. Et puis, c’est minime, mais le fait qu’elle le prénomme Frederick quand elle parle de lui, crée une connexion entre eux contrairement aux autres relations nées de la plûme de notre prêtresse où les noms de famille et autres monsieur sont de rigueur. 

Je trouve que l’ironie de Jane Austen est ici plus fine, tranchante et va droit au but. Depuis le père narcissique au possible qui favorise sa fille aînée car tel Narcisse elle représente son reflet, à la jeune Mary qui est insupportable de caprices tant elle n’a jamais su autrement capter l’attention paternelle toute tournée vers Elizabeth. En passant par les Musgrove père et mère qui se donnent des airs de sympathie bienveillante quand Anne arrive mais sont en réalité d’une certaine fatuité et d’un certain ridicule. Cela est d’ailleurs flagrant dans le traitement de leur second fils (Jane Austen lache d’ailleurs la bride à tout son mordant dans cette courte description mais qui a le don, à mon sens, d’éclairer vraiment les Musgrove),  sans parler de leurs filles qui sont je pense, une critique acerbe de Jane sur les fameux « accomplishement » qui sont finalement des talents assez surfaits quand on voit que les jeunes filles Musgrove sont finalement des coquilles vides sans grande consistances finalement, shadow and dust comme dirait l’ami Proximo ^^. 
Sans oublier Benwick sorte de Chateaubriand anglais qui aime à se complaire dans sa douleur en lisant de la poésie car il pense finalement que c’est comme ça qu’il doit agir mais qui ne peut s’empêcher d’épouser la première femme qui le met dans une position de « dominant » alors qu’il est techniquement un veuf au bord du suicide. Ici d’ailleurs, il va s’en dire que Jane critique ouvertement ceux qui font du monde le témoin de leur douleur, comme si le chagrin ne pouvait être contenu. Comme si la souffrance se mesurait à l'aune de sa visibilité.

Passons maintenant à Anne. Malgré ce que l’on pense, c’est l’un des personnages féminins les plus forts de Jane Austen. En effet, elle allait braver l’ire de son père pour se marier à 19 ans mais elle a su comprendre les arguments de sa marraine (non dénués d’intelligence quoiqu’un peu trop présomptueux finalement) mais c’est une décision qu’elle a estimé juste et en a assumer les conséquences. Et contrairement à Benwick elle a porté le deuil, littéralement, et a souffert et ce en silence pendant 8 ans, et cela c’est de la force de caractère. Tout comme le fait de refuser le pourtant bien né Charles Musgrove, que sa marraine affectionne, car elle refuse un mariage sans amour et donc sans Wentworth, et ce même si elle doit finir vieille fille. L'identification est encore plus frappante qu'avec les autres héroïnes grâce à sa réserve et son sérieux, enfin en ce qui me concerne ^^. Quand le roman commence Anne a grandi et se permet d’analyser froidement son attitude d’il y a 8 ans et c’est là que l’on comprend que c’est une femme car elle est capable de faire le tri dans ses décisions, sans pour autant les regretter ni avec amertume, mais en tirant les conclusions qui la feront avancer. De fait, quand le roman commence elle est finalement plus adulte que Frederick car elle est libérée de toute rancœur ou colère, elle a accepté ce qu’il s’est passé et veut maintenant avancer en bonne intelligence avec Frederick même si cela lui arrache le cœur de le voir s’attacher à une autre.

Parlons-en d’ailleurs du beau capitaine. Déjà dès le début on connait son prénom ^^ (on ne rigole pas!! que celle qui est capable de dire le prénom de Darcy sans google lève la main ahah) et ca le rend plus humain. Je pense que c’est finalement ce qui fait de Wentwoth ce qu’il est : c’est pour moi le plus humain des héros austeniens. Je m’explique. Déjà ce n'est pas un "héritier", ce qu'il possède il a combattu pour l'avoir, c'est le récompense de sa bravoure au combat, son argent il s'est littéralement battu pour l'obtenir. En clair c'est un homme, un vrai. Il a affronté la mort, il a dû en être témoin, mais il continue le combat. Il est valeureux et couragueux. Mais ce gars a aussi trouvé son grand amour mais elle l’a planté sur conseil de sa marraine. Mettons-nous à sa place, son cœur est carrément passé à la moulinette d’une et de deux, la femme que lui aime de toute son âme fait passer les conseils de sa seconde mère avant lui : niveau confiance en soi il a du toucher le fond! Il est donc reparti en mer, et coup de bol, les Français se sont pris de grosses déculottées à l’époque (merci Napoléon !), il est donc adulé par ses hommes, respecté par sa hiérarchie et en plus riche (l’un de ses défauts selon lady Russel). Autrement dit dans un film américain se serait le roi du bahut ^^. Donc quand il revient, et qu’il sait qu’il va voir Anne il en fait des tonnes : il montre bien qu’il a réussi, fait état de ses victoires, de sa prodigieuse carrière, en gros il veut lui montrer à quel point elle a eu tort. Il est amer, froid, blessant et tout cela se voit dans son attitude envers Louisa Musgrove. Il la laisse jouer avec lui sans la repousser car il veut blesser Anne, lui prouver qu’il est un homme désirable et peut avoir une jeune et belle épouse. Il arrive même à la convaincre…au début du moins. Car si le lecteur décèle une attitude factice chez Frederick on en a vraiment la preuve, et Anne aussi, après la longue marche qui les amène vers un cousin des Musgrove. Bien qu’il n’en ait pas fait montre, il a observé Anne et s'est rendu compte de son extrême fatigue et il oblige donc sa sœur à la prendre dans son cabriolet puis il force Anne à monter dedans. Il l'a touche même et à cette époque un contact physique n'est pas anodin ni sans portée. Bien qu’il le nie, il ne peut s’empêcher de faire attention à elle, de prendre soin d’elle. Son attitude avec Louisa est révélatrice, il joue pour blesser Anne et se venger en quelque sorte, ce qui explique son extrême désarroi après la chute de la jeune femme car il se sent coupable d’avoir attisé cette flamme par rancœur alors que tout cela a mise en danger la jeune femme. Puis la jalousie qu’il a voulu susciter se retourne contre lui quand il se rend compte qu’un homme regarde Anne avec admiration, on le sent bouillonner à travers les lignes. En côtoyant Anne, en l’observant secrètement il finit même par la comprendre, et accepter les raisons de sa rétractation, à comprendre plainement la force de son caractère. Et puis surtout, même s’il a tout fait pour la haïr, on voit bien que dès qu’il la revoit il se reprend ses sentiments en plein dans la tête mais il est fier et blessé alors il se cache derrière ce masque de capitaine auréolé de gloire jusqu’à ce qu’il entende la douleur de Anne et découvre la réelle souffrance qu’elle cache elle aussi derrière son masque de jeune femme sérieuse et responsable, il comprend que sa passion et sa souffrance n’ont d’égales que les siennes. Alors pour une fois, Jane nous donne à voir une déclaration d’amour, une vraie, une magnifique, une poignante déclaration d’amour, tellement humaine et vraie, à la hauteur de ce personnage tellement humain qu’est Frederick Wentworth.

Qu’ajouter d’autre ?

En parsemant son ouvrage de multiples formes de couples, Jane nous explique que l’Amour Vrai et Durable ne peut prendre forme qu’entre deux personnes honnêtes & vraies envers elles-mêmes mais surtout entre elles.  Que l’attachement, l’amour, la souffrance, ne se juge pas à sa mise en scène mais à sa profondeur.


Voilà j’espère ne pas en avoir trop dit mais je pourrais en parler pendant des heures :)

vendredi 21 août 2015

Chronique Filmique: Persuasion (BBC-2007)

Ma dernière citation du jour m’a donnée envie de revoir ce pur bijou de la BBC.

*histoire* Anne Elliott est la fille d’un baronnet arrogant, stupide, égocentrique, narcissique qui vit tellement au-dessus de ses moyens qu’il est obligé de louer la demeure de sa famille. Le nouvel habitant est l’amiral Croft dont l’épouse est la sœur de Frédéric Wentworth : ce dernier et Anne se sont rencontrés il y a 8 ans, passionnément épris ils se sont fiancés mais Anne a rompu leur fiançailles avant l'annonce officielle sur conseil de sa marraine car le jeune homme était un capitaine de marine novice, sans fortune et sans « connexion ».  Depuis Anne est en dépression, elle a donc perdu sa joie de vivre, sa « fraîcheur » ce qui l’a rend encore plus indésirable pour sa vaine famille, son père et sa sœur aînée Elizabeth, car en plus elle est responsable, intelligente et calme (que des défauts pour eux ^^).  Elle est un tel poids pour eux, qu’au lieu de l’emmener avec eux à Bath dans la nouvelle demeure, ils l’envoient jouer les garde malade chez la plus jeune des sœurs, Mary qui est une incurable hypocondriaque mais la seule à être mariée et mère. Cette responsabilité va l’amener à recroiser Frederick car Mary habite près de la demeure ancestrale des Elliott, et à affronter la froideur et le ressentiment de son ancien amour qu’elle aime toujours profondément.

Bon comme cela va être dithyrambique commençons par les quelques défauts ^^

*Sally Hawkins qui joue Anne ne correspond pas à la description du personnage, elle a plus de caractère dans son visage que de beauté. Et en plus elle est affublé de la coiffure la plus moche que j’ai jamais vu dans une adaptation de Jane Austen ^^ Et je trouve que le fait qu’elle soit plus âgée que le personnage se ressent, je veux dire Anne n’a que 27 ans hors Sally fait bien plus vieille. Et puis alors que Anne doit physiquement changer au cours de l’histoire, plus elle lit le changement en Frederick plus elle reprend goût à la vie et plus elle reprend des couleurs, sa joie de vivre en gros et elle redevient elle-même et donc jolie. Ce qui est le seul point positif de l'adaptation de 1995 car on voit le changement physique de Anne par les joues rosies, et ses cheveux qui semblent revivre car ils sont plus lumineux et bouclent.
Comme c'est impossible de trouver des photos, j'ai fais des screencaps de mon dvd ahah
voici Anne quand elle revoit Frederick pour la 1er fois
*Critique valable pour la sœur aînée d’Anne, Elizabeth qui a l’air d’approcher de la quarantaine alors qu’elle doit avoir 29 ans et qui n’est pas vraiment jolie alors qu’elle doit être BELLE.

*Les belles-sœurs de Mary que Jane Austen qualifie de plus belles filles du comté ne le sont nullement dans l’adaptation. C’est assez présomptueux et vache de ma part mais je ne les trouve pas belles, Anne qui est censée être déprimé, ne plus être jolie, l'est pourtant bien plus qu’elles. Et les actrices sur jouent un poil l’exitation chronique des demoiselles Musgrove.
Avouez que là je ne suis pas trop dure hein? ^^
*Les costumes, en particulier les robes, le chapeau et le manteau de Anne sont un peu cheap ce qui est vraiment rare dans une adaptation BBC.

*La chute de Louisa est assez mal rendue, on n’y croit nullement.

*Dommage que la scène qui amène à la confession de Frederick par écrit soit absente car ça enlève l’élément déclencheur, on comprend pas trop d’où vient ce revirement du coup.

Voilà c’est tout ahah passons aux choses sérieuses !

*Le casting est impeccable !  Avec mention spéciale pour :
-Sally Hawkins campe l’un des personnages les plus difficile de Jane Austen à la perfection (oui même si j’ai critiqué son physique je suis à même de comprendre pourquoi elle a eu le rôle ^^). Elle joue Anne tout en retenue, en subtilité, son regard face à la caméra bien que étrange et dérangeant au départ permet de sonder les profondeurs de la souffrance que Anne doit cacher aux yeux de tous. Elle joue à merveille la gêne, la désolation que ressent Anne face à son amour mais elle arrive aussi à faire ressortir la force de caractère de Anne qui est sous-estimé voir même inconnu de tous et en particulier de Frederick.

-Rupert Penry-Jones EST Frederick !!!
Quand il revoit Anne pour la 1ère fois alors qu'il ne s'y attend pas

 Bon déjà il est très beau (dans le livre le très narcissique père de Anne qui pourtant ne trouve jamais personne à la hauteur annonce que Wentworth est un très bel homme ce qui dans sa bouche n’est pas peut dire donc !), mais il est aussi magnétique et charismatique ce qui colle aussi avec le beau capitaine qui fait tomber toutes les filles en pamoison ! 
Et surtout, il arrive à illustrer toute la souffrance que son personnage ressent ce qui est assez difficile car le livre est du point de vue de Anne, on n’a nullement accès aux pensées de Frederick. Rupert arrive à rendre toute la froideur de son personnage tout en faisant passer dans ses yeux l’indécision de Frederick (visible aussi dans sa façon de se tenir, d’abord froid et austère en présence de Anne, il finit par être confus en sa présence, il finit même par se rapprocher physiquement parlant d’elle quand il lui parle, c’est subtil mais parfait !) qui est tiraillé entre la rancune et l’amour encore plus profond qu’il éprouve pour Anne. En effet, dès sa 1er scène on comprend que malgré les 8 ans qu’il a passé à se dire qu’elle n’était rien pour lui, dès qu’il la voit il se prend ses sentiments en pleine poire.

-Mary Elliott-Musgrove, la sœur hypocondriaque encombrante devient un personnage burlesque et hilarant grâce à la très talentueuse Amand Hale. Ses mimiques, son jeux de voix et sa façon de se tenir sont une source de fou rire infini ^^

-Ajoutons Anthony Head qui campe un Walter Elliott imbu de lui-même tellement ridicule que c'est hilarant de le voir faire mais qu’il arrive pourtant à rendre assez classe (sa voix!) mais aussi un tantinet burlesque et baroque.

*c'est très important d'avoir commencé en montrant Anne perdu dans son monde, dans sa vie, elle semble juste exister mais sans plus. Elle est comme un automate qui essaye de gérer son imbécile de famille la journée et qui doit pleurer toute les larmes de son corps dans son lit la nuit.

*L'idée du journal intime est une très bonne idée qui permet de comprendre ce que ressent Anne au retour de son amour, comment elle aborde cette nouvelle vie et la nouvelle façon d'agir de Frederick.

*Les décors sont très beaux, on voyage dans l’Angleterre post-Trafalgar qui est en pleine mutation avec ces marins qui accèdent à de hautes positions grâce à leur courage sur le champ de bataille et non grâce à leur naissance.

*Le cadrage qui rend la confusion d’Anne et de Frederick palpable

*C’est une adaptation très respectueuse, comme Persuasion est le plus court des romans de Jane Austen, cela permet d’éviter les coupes intempestives malgré le format de 1h30. Toutes les scènes clés sont là, les personnages sont très bien rendus malgré mes quelques critiques.

*L’ajout de deux scènes avec Frederick et son ami Harville est une très bonne idée car cela permet de mieux le comprendre et de voir ses véritables sentiments. Le fait qu’il est apparemment tenter de séduire Louisa prend tout son sens, puis on découvre la profondeur de ses sentiments pour Anne et ce qui l’a amené à en reprendre conscience.

*La mélancolie et le désespoir qui émane de l’histoire s’efface avec la merveilleuse lettre de Frederick  et le très beau baiser qui s’ensuit !


PS : à ne pas confondre avec la précédente adaptation  de 1995 avec Ciaran Hinds qui est une horreur lol 
PS2: une chronique sur le livre arrive aussi car je l'ai relu en un aprèm ;)

lundi 17 août 2015

Chanson du Jour #2

Ici pas de blabla, juste du partage de « son » ^^ de la découverte qui parfois, je l'espère, vous ouvrira de nouveaux horizons..

Ma chanson favorite de ce très bon groupe, issue du non moins excellent album du même nom.

This Is War 30 Seconds To Mars

Citation du Jour #7

Une citation de mon auteure absolue, la très grande et merveilleuse Jane Austen.

C’est un extrait de son roman le moins apprécié et pourtant il est somptueux. Je crois que c’est mon favori finalement…On a beau dire que l’on adore Darcy, quand on lit Persuasion on ne peut que se dire que Wentworth est un homme, un vrai et qu'il s’est construit tout seul donc respect ^^ et puis Anne, la discrète est réservé Anne qui triomphe du destin que sa famille voulait lui imposer ne peut que redonner espoir aux timides dans mon genre !!

*Contexte* Il y a 8ans, Anne Elliott a suivi les conseils de sa marraine et n’a pas épousé Frederick Wentworth l’homme qu’elle aimait passionnément au motif que sa future carrière dans la marine ne pouvait être qu’incertaine alors qu’en tant que dame de sa condition elle méritait mieux. Mais voilà 8 ans plus tard Anne, 27ans (aka presque une vieille fille à l'époque) est toujours célibataire car ell ene peut oublier son amour, son père a subi un revers de fortune et son ancien soupirant est devenu un brillant et riche Capitaine qui cherche à se marier. Quand il refait surface, froid, distant, et il faut le dire rancunier que Anne se soit laissé persuader si facilement de le quitter et qu'elle soit donc en plus faible, elle regrette encore plus son refus car elle l'aime plus que jamais mais il semble que cela soit trop tard. Mais comme c’est du Jane Austen, Wentworth accepte finalement l’action d’Anne, la comprend, et lui écrit cette merveilleuse lettre, LA plus belle de la littérature, dont voici un extrait :

« Vous transpercez mon âme. Je suis partagé entre l'angoisse et l'espoir. Non, ne me dites pas qu'il est trop tard, que ces précieux sentiments ont disparu à jamais. Je vous offre de nouveau un cœur qui vous appartient encore plus totalement que lorsque vous l'avez brisé, il y a huit ans et demi. Ne prétendez pas que l'homme oublie plus vite que la femme, que son amour meurt plus tôt. Je n'ai jamais aimé que vous. Injuste, j'ai pu l'être, faible et rancunier, je l'ai été… mais inconstant, jamais. »

Chronique Filmique: Gladiator (2000) de Ridley Scott

Je viens de le revoir donc je me fends d’un billet ! :) 
et on remercie encore Allociné pour la photo ^^

Avant tout, je dois dire : j’AIIIIIIME ce film !! ^^
C’est pour moi l’un des meilleurs films de l’histoire du cinéma..Moment de groupie terminé ^^

Pour celles/ceux qui auraient vécu dans une grotte et n’aurait jamais entendu parler de Gladiator, voilà l’histoire : l’Empereur Marc Aurèle qui se meurt, décide que Rome doit redevenir une république sous l’égide de son meilleur général Maximus car il est le dernier homme honnête de Rome. Mais son fils, Commode furieux de ne pas être le futur empereur assassine son père et voyant que Maximus ne croit pas à la thèse de la mort « dans son sommeil » du viel empereur décide de le faire abattre et pour faire bonne mesure il donne l'ordre à sa Garde Prétorienne d'abattre la famille du général déchu. Ce dernier réussis à s’en sortir mais ne peut sauver sa famille, Maximus devient gladiateur pour pouvoir se venger de l’homme qui lui a tout pris.

Ca pète quand même non? ^^
Alors qu’il n’y a quasi aucune vérité historique dans ce film et que cela a le don de m’énerver en général, j’aime ce film ! Et je vais vous expliquer pourquoi ;)

Déjà le scénario, bien qu’ils jouent allégrement avec l’histoire, est solide (ce qui est rare dans les blockbuster et encore plus dans les péplums).  C’est épique, beau, puissant, réel. Et puis les dialogues sont juste waouh!

Ensuite, le merveilleux trio qui tient le film sur ses épaules est HALLUCINNANT ! 
*Russel Crowe campe un général charismatique et meurtri à la perfection,
* Joachin Phoenix en Commode détraqué et totalement flippant est juste incroyable (et pourtant quand on interpète un fou dangereux, c’est difficile de ne pas tomber dans le too much), la scène du parricide montre toute l’étendue de son talent car il arrive à nous faire pleurer sur le sort de son personnage et il en faut du talent pour ça ^^ 
* Lucillia prend vie sous les traits de la merveilleuse Connie Nielsen qui fait passer l’essence du monde par son regard. Elle est tour à tour manipulatrice et fragile, on ne sait à quoi s'attendre..

Et mention spéciale aux regrettés Richard Harris (Marc Aurèle & le SEUL Dumbledore qui compte ^^) et Oliver Reed (Proximo), leurs prestations sont somptueuses...RIP...

Ajoutons la lumière, chaude et lumineuse, digne de Rome, réchauffe chaque scène et illumine les acteurs d'une aura quasi mystique.

Les décors et les costumes, bien que parfois aventureux sont très respectueux de Rome et sont tout simplement sublimes !

Et pour finir...La merveilleuse Bande originale de Mr Hans Zimmer qui est d'une pureté incroyable, la voix de Lisa Girrard souligne la souffrance de Maximus à la perfection... Je ferais un billet uniquement sur cette BO bientôt ;)

Voilà je ne sais quoi dire d'autres, tant ce film me remue à chaque fois. Allez Force & Honneur!

jeudi 13 août 2015

Citation du jour #6

Quand j’ai dit que La Reine Celte était l’exemple absolu d'une très belle relation homosexuelle dans mes lectures ce n’est pas tout à fait vrai. En effet, dans le Trône de Fer de George RR Martin, popularisé par la série Game of Thrones, il y a une relation entre 2 hommes qui nous donne son pesant de belles citations et de moments sublimes. 
Cependant, contrairement à l’ouvrage de Manda Scott, Loras & Renly ne sont pas des personnages principaux et encore moins des personnages dit POV, et leur relation est cachée ce qui donne naissance à un jeu de piste pour décoder et comprendre les situations et mots à double sens en particulier à la relecture.

Ici, nous sommes dans une discussion entre Loras et le nain Tyrion. Ce dernier est un véritable jouisseur (argent, alcool, femme…) qui compense l'horreur qu'il inspire à sa famille de par sa "nature" et son incapacité à pouvoir se battre par des plaisirs multiples et il ne comprend pas que le jeune homme d’à peine 17ans se soit engagé dans un ordre chevalier chaste.

Il ne comprend pas que ce jeune et beau garçon, courageux, bon combattant, adorée des femmes (et des hommes), préfère se retirer du monde pour protéger le roi. Il lui demande si le renoncement à l’amour n’est pas un trop grand sacrifice pour un garçon si jeune.
Et c’est là que Loras à cette réflexion sublime et que l’on comprend la vraie nature de sa relation avec Renly qui vient d’être assassiné :

« Lorsque le soleil est couché, nulle chandelle ne saurait le remplacer. »

L'oeuvre du jour #2

Parlons aujourd’hui d’une œuvre que j’admire beaucoup : L’accolade d’Edmund Blair Leighton
Avant toute chose savourons la sérénité qui se dégage de l'oeuvre. C'est apaisant...

Premièrement le dessin est superbe. Ensuite les couleurs à dominante chaude sont un régal pour les yeux. Et pour finir, la lumière en provenance du coin supérieur gauche (coin de prédilection pour la lumière) illumine la scène et en particulier la Femme au centre qui domine l’ensemble de l’œuvre.

C’est la raison pour laquelle j’aime cette toile : cette image de Femme douce mais dominante me fascine.  

C’est elle qui fait du jeune homme un chevalier, elle préside à sa vie en quelque sorte et en plus elle le domine de par sa position sur la marche supérieure.
Elle semble si solennelle, puissante, noble. Sa chevelure flamboyante cascadant dans son dos et sa robe virginale mordorée ajoute la beauté et la grâce à ses attributs : la féminité et la force se complètent parfaitement.

Le personnage du Jeune Homme est finalement inconnu, un prétexte uniquement pour montrer la force féminine dans toute sa gloire. Il est humble, soumis face à cette Femme qui fait de lui un chevalier, un Homme tout simplement.

Les figures de femmes dominantes sont assez rares, alors réjouissons-nous quand en plus elles sont belles.

lundi 10 août 2015

Citation du jour #5

Extrait de l’Epée de Vérité Tome 1. Richard découvre la profondeur de ses sentiments pour Kahlan. Comme toujours c’est magnifique <3.

Au clair de lune, elle était belle à damner. Mais son apparence n'était pas tout. Ce qu'il y avait en elle comptait beaucoup plus - de son courage à son intelligence en passant par sa détermination. Sans oublier le sourire qu'elle ne réservait qu'à lui. Pour le voir naître sur ses lèvres, il aurait tué un dragon à mains nues. Aussi longtemps qu'il vivrait, comprit-il, il ne voudrait aucune autre femme qu'elle. Et si elle se dérobait à lui, il resterait seul jusqu'à la fin de ses jours. Car il n'y aurait jamais personne d'autre...

vendredi 7 août 2015

Les Trois Mousquetaires et moi, une histoire d'amour

L’article général sur Harry Potter m’a donné envie de créer une nouvelle section du blog.
Libellé books&me ile me permettra de donner mon avis sur un livre ou une saga de façon plus générale, pour juste partager mes impressions. Spoilers évidemment mais le minimum.

Aujourd’hui nous allons nous pencher sur mon livre favori avec Jane Eyre : Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas.

Tout le monde connaît l’histoire mais finalement peu peuvent affirmer l’avoir lu et donc la connaître vraiment tant les adaptations sont souvent plus que médiocres et SURTOUT absolument pas respectueuses de l’œuvre.

Alors OUI ils sont TROIS car d’Artagnan n’obtient son brevet qu’à la fin du livre, NON Porthos n’est pas le gros au rire gras qui ne sait que bouffer et péter, NON Athos/Porthos/Aramis ne sont pas vieux, bien au contraire, Oui Milady est une garce sans foi ni loi, Oui Buckingham est un gars bien, Oui d’Artagnan aime sa chère Constance mais d’Artagnan n’est pas fidèle et c’est un cœur d’artichaut, NON Aramis n’est pas un métrosexuel qui passe son temps à faire attention à ses cheveux….

Voilà pour les principaux trucs qui me chiffonnent dans les adaptations ^^

Quand j’ai découvert ce livre j’ai été surprise comme tout le monde tant l’œuvre est différente de ce que l’on croit connaître et c’est tant mieux car ce livre est MAGISTRAL !!
Déjà, on pense que l’on va aimer d’Artagnan, sauf que non…il passe son temps à hurler « mordiou », se met dans des positions pas possible car il ne réfléchit JAMAIS, se fait embobiner par Milady…. Bref c’est loin d’être quelqu’un de bien, c’est un ambitieux susceptible c’est tout. Bon ok je suis un peu dur ^^ c’est un gamin de 18 ans après tout ahah je le relirais et je ferais un billet sur le livre^^.
Ce qui m’amène à corriger l’erreur la plus frappante des adaptations: les âges!!! d’Artagnan a 18 ans, Athos 27 ans, Porthos 23 ans et Aramis 22 ans. Pourquoi s’entêter à prendre des gars de 40 piges je ne comprends pas, surtout quand après on a dans l’idée de faire les suites qui se passent 20 ans après (hum hum..).

Non THE personnage, celui que l’on aime, qui nous touche et nous prend aux tripes, c’est Athos (ouuuuhou ^^) !!!  Athos est un gentilhomme absolu mais il a le cœur brisé : il est intelligent, gentil, doux, attentionné, protecteur, brave, loyal, volontaire, très bon combattant mais il est aussi triste solitaire et à une grosse tendance à boire le soir pour noyer son chagrin. Bon je l’avoue c’est mon favori et je ne m’y attendais pas tant il n’est pas spécialement mis en lumière dans les vieilles adaptations. Mais c’est la force de Dumas de nous donner un héros absolument pur à qui il est arrivé la pire des choses : la trahison de la femme qu'il aimait.

Porthos est celui qui vient juste après. C’est un jeune homme qui possède une force de taureau (il s’amuse à assommer des bœufs d’un simple coup de poing), qui adore rire aux éclats, qui aime bien s’habiller et porter des vêtements élégant, il est loyal jusqu’à l’absurdité, compatissant, étonnamment sensible. Ce n’est pas le plus intelligent mais c’est le plus loyal.

Aramis vient ensuite, il hésite entre la prêtrise et les mousquetaires mais son amour pour les femmes est assez incompatible avec le sacerdoce ^^. Mais il est ambitieux, intriguant, il a soif de pouvoir et grimper la hiérarchie religieuse lui permettrait d’obtenir ce qu’il veut, il est assez arrogant et il aime plaire à la gent féminine, il aime se battre et c’est un bretteur très doué. C’est un beau jeune homme qui prend soin de son physique pour mieux croquer les femmes et les utiliser pour ses intigues. Il est le plus intriguant des mousquetaires, il cache toujours une partie de ses actions et choix et son côté comploteur se révèle dans Vingt Ans Après et Le Vicomte de Bragelonne.

Finalement les trois hommes sont complémentaires, ils forment un tout uni et soudé qui est résumé par la devise « un pour tous et tous pour un ». D’artagnan avec sa fougue et son insolence rentre dans le groupe avec une façon plus qu’originale puis leur fait mettre les 2 pieds dans une intrigue contre le cardinal et Milady pour sauver l’honneur de la reine.

Pour une fois aussi, le grand méchant s'avère être une méchante et je trouve que ça change car elle domine vraiment les actions, elle n'ets pas passive. Et puis contrairement à ce que l'on montre dans les adaptations c'ets une pure garce, on n'a pas toujours de qualité rédemptrice n'en déplaise à Hollywood!

C’est épique, c’est plein de rebondissements, de souffle, d’humour, de bravoure, d’amour, de frissons, de fraternité, de loyauté, de trahison….

On ne s’ennuie pas une seconde et quand on referme cette histoire on comprend le nombre incroyable d’adaptations car c’est une histoire unique et universelle que l’on rêverait d’avoir inventée.

mardi 4 août 2015

Chronique filmique: Jane Eyre (2011) de Cary Fukunaga

Aujourd’hui parlons de l’une des meilleures adaptations de mon livre favori.

Jane Eyre 2011 avec Mia Wasikowska & Michael Fassbender
Merci Allociné je n'ai plus la mienne sur mon ordi --"

Mia est une parfaite Jane ! Elle correspond tellement à la description : elle est petite, menue, ce n’est pas une belle fille (en particulier avec cette coiffure ^^). En plus, elle joue Jane à la perfection ! Elle apparaît fragile mais elle insuffle la force discrète et la fierté  à Jane. La seule chose qu’elle ne réussit pas à démontrer c’est la passion qui consume son personnage face à Rochester.

D’ailleurs parlons-en de ce cher Rochester. Physiquement Michael est bien trop beau pour coller avec le personnage qui est brun et pas un canon mais c’est le seul « défaut » qu’on peut lui trouver. Il EST Rochester : ténébreux, passionné, emporté, lunatique, joueur, taquin, désespéré, fort et faible. Sa voix grave et tellement classe qu’il module à volonté donne toutes les nuances qu'il faut à l’un des personnages les plus complexes de la littérature.

Restons dans les personnages :  la jeune actrice qui joue la pupille de Rochester, Adèle, est juste adorable, elle a l’âge qu’il faut contrairement à certaines autres adaptations (d’aillleurs elle parle très bien français au contraire de Mia que l’on ne comprend absolument pas ! ^^), Judi Dench campe une impeccable Mrs Fairfax : entre stupidité-dignité-gentillesse, comme le perso quoi ahah. Imogen Poots joue une détestable Blanche Ingram bien qu’elle ne soit pas assez jolie pour le rôle je trouve (c’est la beauté du coin quand même !), les sœurs Rivers (Holliday Grainger l’inoubliable Lucrezia Borgia & Tamzin Merchant l’ingénue totalement insupportable Kathryn Howard dans les Tudors) sont douces à souhait et on s'attache spontanément à elle deux même si on les voit peu. Jaime Bell ne correspond pas à la description de dieu grec de St-John Rivers (comme à chaque fois...)et il n’est pas assez…comment dire… prétentieux et donneur de morale.A part dans sa dernière scène, sinon il n'a pas la froideur qu'il faut, il apparaît plus sur la retenue dans son jeu.

La construction du film est assez originale : on commence par la fuite de Jane et ça permet aux non-lecteurs de se poser plein de questions tout en permettant de se démarquer.

Comme il s’agit d’un film l’histoire est réduite mais on n’a pas le sentiment de perdre des morceaux essentiels et pour une fois l’enfance de Jane est courte et c’est un soulagement !  (Dans la version avec Charlotte Gainsbourg cela n’en finissait pas !).

Mention spéciale à la scène de la séparation tellement intense et passionnée qu'elle file des frissons!

La lumière est superbe, on a bien l’impression d’être uniquement éclairé à la bougie comme il se doit, les costumes sont magnifiques et on ressent bien l’impression de malaise qui émane du château (totalement gothique et film d’horreur comme dans le livre !).


Bref c’est une magnifique adaptation,  vraiment respectueuse de l’œuvre originale même si à la fin comme toujours Rochester n’est pas assez « abîmé » mais il faut le quota sexyness ^^

Chronique Série: Reign (2013-...)

Comme c’est l’une de mes passions, je me dois de faire des billets dessus ^^

Je vais inaugurer cette section par une découverte de ces derniers mois : Reign. (SPOILERS!)


Bon alors je préviens c'est une vraie déception et pourtant cela avait bien commencé!

J'en ai entendu parlé via le mur facebook d'une amie accro aux séries mais les photos promos ne m'ont pas tentés du TOUT! mais lors du passage TV ma curiosité a pris le dessus et j'ai beaucoup aimé!

A un tel point que j'ai trouvé une "façon" merci le stream de voir la série en VO et j'ai tout engouffré en 2 jours..! Mais la saison 2 a eu raison de ma patience et de mon engouement...

Contexte: La vie de Mary Stuart Reine d'Ecosse et de France passé à la mixeuse hollywoodienne qui vient à la Cour du roi Henri II pour épouser son héritier François. Elle est accompagnée de ses suivantes Aylee, Greer, Lola & Kenna et rencontre le séduisant fils bâtard de Henri et Diane de Poitier: Sébastien.

et voilà on s'arrête là lol 

Bon soyons clair les noms des suivantes et de tous les personnages de la série c'est à en rire ou pleurer ^^ les costumes oscillent entre élégance et ridcule mais jamais respect historique! il y a de la musique contemporaine mais je trouve que ça donne du charme à la série, et le couple principal a beaucoup d'alchimie.

Mais passé la saison 1 ça devient fatiguant et lourd... Déjà les libertés historiques sont bien trop flagrantes, à un point que plus rien n'est cohérent dans la série: une guerre-attaque de château-enlèvement et autres joyeusetés par épisode c'est usant.. A croire que la France est un gruyère et en particulier le château du roi (c'est un comble!)
Tout comme le fait que le décor sent l'Angleterre à des km... En particulier le décor intérieur du château qui fait bien trop manoir anglais du XVIII° et la campagne (trop vert et trop de falaises alors que c'est sensé être autour de Paris!!!). 

Marie de Médicis en grande méchante orchestratrice de tous les maux du pays ça va 5 min (même si l'actrice est géniale!), Henri II qui se transforme en coureur de jupons qui perd la boule en cours de route c'est juste RIDICULE!, Diane de Poitiers en monstrueuse Médée qui veut à tout prix mettre son fils (un bâtard je le rappel) sur le trône on n'y croit pas du tout car pour en rajouter l'actrice est assez mauvaise en plus, sans oublier un Nostradamus sous opium qui a des visions de l'avenir rien que ça! Mais pas très claires hein comme ça on permet les imbroglio de la saison.

Francois devient l'archétype du beau gosse riche qui a toutjours tout eu des séries américaines pour ado mais il est attachant et Mary..forte tête qui apprend son métier est assez adorable est l'exemple de la future reine du bal qui arrive pourtant de sa cambrousse paumée (un peu trop américain encoreune fois).

et puis tout ce petit monde qui est censé avoir 16 ans c'est juste pas crédible 2 secondes.

et en France nous avons des "païens" qui croient aux "anciens dieux" (hum hum) avec sacrifices sanglants à la clé comme ça on rajoute une ambiance gore oppressante (c'est pas comme si à l'époque en France nous n'avions pas un vrai bordel avec les protestants hein, mais bon à quoi bon se servir de la vérité? ^^)... et puis finalement on  ne comprend pas très bien qui ils sont et quel est leur but..mais bon apparemment les scénaristes n'ont aucune ligne de conduite..

Donc comme je le disais, la saison 1 passe assez bien malgré tout, il y a un genre d'enquête pour savoir qui est le "fantôme" du château (même si la résolution de l'affaire est navrante!), on ne sait pas si Mary et François vont réussir à se marier (oui il y a un triangle amoureux hyper original --") et malgré la folie utra ridicule de Henri et les païens ça se suit agréablement bien.

Mais lors de la S2 les défauts sont bien trop important..On se retrouve avec un François régicide, rien que ça!, qui s'éloigne de son épouse, et qui se retrouve lui-même avec un bâtard suite à une histoire d'une nuit qui arrive comme un cheveu sur la soupe...les scénaristes se rappel qu'il y a des protestants dans le royaume donc on nous rajoute 2 protestants notoires: le prince de Condé et son frère le roi de Navarre... Mais les situations deviennent de plus en plus abracadabrantes, les personnages se contredisent à chaque épisode et on a juste l'impression d'être pris pour des billes en fait...

et alors que l'on a vite réglé le problème du triangle amoureux dans la S1, chose dont se félicitait l'actrice principale car elle trouve que c'est un ressors scénaristique facile, on se retrouve avec un second triangle (!!!) qui n'a aucun fondement par dessus le marché!. En effet, autant l'attachement d'une Mary non fiancée envers Sébastien était compréhensible, autant la dragouille d'une Mary mariée envers un cousin de son époux c'est juste pas possible et puis le personnage de Condé est carrément insupportable donc aucun attachement...

et les épisodes enchaînent les non sens et les stupidités et franchement on s'emmer** ...la série s'essoufle, on a l'impression de regarder le même épisode en core et encore.. jusqu'au truc de trop: les scénaristes inventent un énième assaut du château avec un viol à la clé, viol qui n'est pas juste suggéré (comme dans Dowton Abbey par exemple) mais qui est carrément montré et bénéficie même d'une couleur d'image et d'une musique sympas....mais WTF quoi!!! on stylise un viol maintenant de mieux en mieux...

donc j'ai regardé l'épisode d'après mais le coeur n'y était plus... le viol c'était le truc abracadabrant  (et totalement irrespectueux) de trop et puis le traitement de la situation est tellement stupide que ce n'est juste pas possible de garder son calme devant...

Alors j'ai juste suivi la poursuite de la saison via des tumblr (ma curiosité toujours) et je ne regrette pas de ne pas avoir regardé car ça devient de pire en pire (assauts de château, adultère, mort, tromperies et autres...)...

Dommage, la série est finalement victime de ce qui fait d'elle ce qu'elle est: le passage d'une période historique à la moulinette adolescente survitaminée...du pop corn vite avalé et vite oublié...

dimanche 2 août 2015

Problème de lecteur

Le problème quand on achète un livre alors qu’on en a déjà plus de dix en attente c’est que c’est le parcours du combattant de trouver sa prochaine lecture et ça devient même épique ! 

Bienvenue dans ma vie et ma "modeste" bibliothèque ;)


Ma chronique: Nord & Sud de Elizabeth Gaskell

Une petite déception que voilà.


J'ai découvert cette oeuvre grâce à la mini série avec le très beau Richard Armitage (photo en bas pour les curieux ^^).
Bref mis à part la plastique avantageuse de Richard, j'ai adoré la série et j'avais donc hâte de découvrir l'oeuvre de base.

Quelle déception! Je l'ai lu il y a plus d'un an, mais je n'en garde vraiment pas un bon souvenir. 

Contexte: Margaret une jeune femme, doit quitter sa chère campagne du Sud pour une ville industrielle du Nord car son père, pasteur a eu un ridicule problème de conscience. Elle y découvre la vie du Nord et en est effrayée. Voir les conditions de vie et de travail des ouvriers la révolte profondément et elle ne supporte pas la classe dite "de nouveaux riches" qui dirige cette nouvelle façon de vivre et en particulier l'étrange John Thornton. 

Ils ont les mêmes défauts: orgueilleux, sûr de leur raisonnement et chacun ayant des préjugés sur la patrie de l'autre.

Le livre alterne le point de vue des 2 protagonistes ce qui permet de s'attacher profondément à John, bien plus qu'à Margaret d'ailleurs, car il est profondément humain et gentil, et il aime profondément Margaret. Margaret est parfois une tête à claque insuportable de suffisance mais aussi attachante dans sa perte de repère dans cet endroit qu'elle juge hostile. 

C'est une belle façon de se plonger dans l'ère anglaise industrielle et de nous faire découvrir un monde que l'on connait peu.

Mais autant la série dégage du romantisme, du romanesque autant le livre en manque cruellement à mon sens.  Ca traîne en longueur et on a envie de frapper Margaret qui avec ses préjugés et son arrogance fait souffrir Thornton qui entre au panthéon des héros romantiques avec Darcy & Rochester. Et puis honnêtement parfois on comprend pas tout, c'est assez cérémonieux et grandiloquent et pas toujorus compréhensible.

Après, une seconde lecture serait peu-être utile car l'une de mes amie l'a adoré...

Bonus pour ceux qui ont lu jusqu'au bout ;)

La BO du jour #3

Cette fois, je vais vous parler d'un autre génie de la BO, le grand John Williams! Et quant il magnifie ma saga favorite, soyons honnête c'est Noël ;)

Je parle en particulier aujourd'hui de celle de l'Episode III de Star Wars: La Revanche des Siths

Il s'agit déjà de l'épisode le plus triste et le plus déprimant de la saga et la BO le souligne magistralement. Nous assistons au nauvrage de Anakin Skywalker, marionette de l'infâme Dark Sidious et la musique lanscinante faite d'envolée de choeur encadre à merveille toute la souffrance contenu d'Anakin. 

John Williams est un grand monsieur qui a des années de métier derrière, et l'une de ses caractéristiques majeures est l'utilisation de choeurs, et j'aDOOOOOOre les choeurs! Et là, ils se justifient absolument pour nous filer la larme à l'oeil devant le splus belles scènes car c'est là le talent de Williams, il magnifie l'histoire par sa musique, il ne l'écrase pas. 

En plus, comme la chute d'Anakin est dramatique mais difficilement pardonnable pour beaucoup, il fallait du génie pour illustrer la souffrance qu'il ressent, le fatalisme qui émane des actions de chacuns: ils font tous ce qu'ils doivent faire mais c'est Sidious qui a les cartes en mains.

Williams crée un écrin pour le dernier chapitre de la saga, tout commence par une musique digne du combat qui ouvre le film: épique et plein d'espoir mais tout tourne au vinaigre rapidement, comme dans le film.

Je mets en lumière ici la merveilleuse musique Battle of the Heroes qui résume a elle seule toute l'épopée que Williams et Lucas nous livre. Le choeur accompagne le combat magistral et déprimant entre Obi-Wan et son disciple Anakin, on pleure en voyant les 2 frères combattrent et on espère malgré nous que la fin que nous connaissons n'arrivera pas.
C'est entêtant, c'est sublime, le choeur nous emporte dans une galaxie lointaine et on pleure.. on pleure.. et on veut un sabre laser comme un gosse...


je ne m'en lasse pas <3 et je revois le film rien qu'en écoutant les morceaux...